Quand bébé refuse de faire ses nuits...

En théorie, bébé est censé faire ses nuits vers l’âge de 6 mois. Par la suite, il y a des hauts, il y a des bas – généralement liés aux petits maux du quotidien : une poussée dentaire, une petite fièvre, un épisode de diarrhée… Mais vaille que vaille, son rythme se stabilise. Or, dans la pratique, les choses sont souvent loin d’être aussi simples, au point de tourner quelquefois au cauchemar pour les petits comme pour les grands.

À quel âge un bébé fait-il vraiment ses nuits ?

Tous les spécialistes s’accordent à le dire : quoi que l’âge varie d’un bout de chou à l’autre, un bébé fait ses nuits entre l’âge de 6 et 12 mois. Pourtant, c’est souvent loin d’être le cas ! De nombreux parents peuvent en témoigner, à l’image de Virginie :

Ma fille a commencé à dormir la nuit à l’âge de 15 mois (il y a toujours des réveils) et à s’endormir seule le soir à 3 ans à peu près, et encore, ce n’est pas tout à fait gagné !

C’est grave docteur ? Oui et non. Dans les faits, une étude menée en 2018 a permis de faire un constat surprenant : à 12 mois, 28 % des bébés ne dorment pas 6 heures, et 43% d’entre eux ne dorment pas 8 heures sans interruption. Autrement dit : la norme que l’on nous impose est bien loin des réalités !

Quand le sommeil de bébé (ou son absence !) tourne au cauchemar

En soi, si bébé ne se plie pas aux normes, rien de grave, donc… Quoi que ! Pour Virginie :

Le manque de sommeil s’apparente à de la torture, surtout quand ça dure. On est sans cesse épuisés, on a l’impression de ne jamais avoir de pause. Automatiquement, le couple en pâtit : plus moyen de se voir, de passer du temps ensemble. On devient irritable, susceptible et il n’y a plus d’intimité. On a l’impression de se battre sans cesse et de ne jamais avoir de temps entre adultes. Tu ne peux pas non plus aller chez des amis le soir.

Et du côté de bébé ?

Ton enfant est irritable aussi en journée, donc c’est du non-stop. Et toi aussi, tu tombes de sommeil pendant la journée !

Eh, oui ! Contrairement aux grands qui ne rêvent que d’une sieste pour récupérer, quand bébé manque de sommeil, il a tendance à être hyperactif et à ronchonner. Ces troubles du comportement peuvent d’ailleurs s’accompagner d’effets néfastes sur son développement : peinant à fixer son attention, bébé apprend moins vite, et son système immunitaire se révèle moins efficace.

Comment réconcilier bébé avec le sommeil ?

Quand il est question du sommeil de leur enfant, les parents sont abreuvés d’infos contradictoires.

•          Si, si : à un an maximum, bébé fera ses nuits : c’est la norme !
•          Que bébé ait des difficultés à dormir, c’est normal !

Finalement, nombreux sont ceux qui s’en remettent à leur entourage ou qui improvisent.

En mettant un matelas dans notre chambre pour la laisser venir quand la nuit est vraiment catastrophique, ça nous a permis de nous reposer un peu, raconte Virginie. Mais chaque soir, c’était 2 heures minimum pour l’endormir, et en plus, ce n’est pas une couche tôt. Une fois qu’elle dort, on va dormir aussi ! Plus petite, je la mettais en portage et je tournais des heures dans la maison en chantant pour la coucher le soir et pour la sieste !

S’il est vrai que chaque enfant va à son rythme pour faire ses nuits, les troubles du sommeil des tout-petits ne sont pas à prendre à la légère pour autant. Trop souvent influencés par un entourage qui leur serine que c’est normal que bébé ne dorme pas, les parents ne pensent que rarement à faire appel à un psychologue spécialisé. Sa mission : identifier d’où proviennent les difficultés de bébé.

Bébé ne dort pas : est-ce du caprice ?

Contrairement à une idée reçue encore trop répandue, un enfant ne peut être sujet au caprice avant l’âge de 5 ans, car durant ses premières années, il réagit émotionnellement à l’instant présent. Si bébé ne dort pas, cela peut tenir à des raisons d’ordre organisationnel, qui peuvent se résoudre de façon simple : modification des horaires du coucher, nouveau lit, des matelas adaptés, couette bébé plus adaptée à la saison… Très sensibles au stress de ses parents et au changement, les tout-petits peuvent aussi être perturbés par un événement marquant, comme un déménagement. Il s’agit donc avant tout d’agir au cas par cas, afin de répondre à la problématique spécifique de bébé. S’adresser à un spécialiste et bénéficier d’un regard extérieur, ça peut tout changer !

Source : https://www.bleucalin.com/